POUR GUILLAUME
La nuit tombe sur le monde
et je suis auprès de ta tombe
priant sous le firmament
de te ramener vers moi
Mais le destin est là
Il n y a pas de hasard
on ne peut rien contre le pouvoir de dieu
sa puissance dépasse les cieux
Je me noie dans mes larmes
dans ma douleur
dans la peur du lendemain
sans toi sur le chemin
Ton absence me fige dans le passé
dans le silence de ces années
perdues à jamais.
SANS TITRE
Les nuages immobiles et cotonneux
couvrent ce soleil oublieux
écoutant ces cœurs tristes
ces mortels aux regards perdus
dans la grisaille de leur monde
Intimes secret et teintés de regrets
à la recherche ne serait ce que d'une infime consolation
La solitude certaine et parfois oppressante
les charge de leur souvenirs lointains
Ils aimeraient marcher sous un ciel lumineux
à la lumière d'un destin mystérieux pour raviver la flamme
dans leurs corps quelquefois ivres morts
SANS TITRE
Lune,soleil,astres
étincelants
portant mes sentiments au firmament
Le chant de la création déverse sur le monde des ondes d'amour
mais dans mon cœur la tristesse subsiste
voulant atteindre ce Dieu miséricordieux
La brume entraîne avec elle un nuage de clarté
délivrant ma tête de ces voix envoûtantes mais dangereuses
délivrant mon âme des démons intérieurs et de la damnation.
SANS TITRE
De la lave
s'écoule dans mes veines bleutées et
entrelacées refroidit par le souffle glacé de mon âme mortifiée
sa complainte sempiternelle me bouscule et me vide
tel un pantin que l'on maintient en vie
dont les fils se couperaient au moindre faux pas.
SANS TITRE
Il est l'Invisible,l'Omniscient,le Caché,le Bien Aimé,
Celui qui sonde les cœurs
les pensées secrètes
Il est Celui qui écoute nos prières
ces paroles sacrées sagement répétées
Il est le Confident de nos peines
de nos douleurs humaines.
PETITES PHRASES
Les yeux se ferment
Aucune forme,
Aucune lumière ne pénètre,
La nuit s'installe,
pour longtemps,
À présent,
plus aucun amour ne vit
dans mon cœur perdu dans le noir
Dans cet essence plus d 'espoir,
dans cette mer en furie où j'ai perdu mes amies,
soudain
le passé refait surface,
résonne à mes oreilles
et laisse place aux regrets.
SANS TITRE
Je vous guettais d'un œil clairvoyant
n'osant vous déclarer cet amour brûlant
Tel un martyr consumé par les flammes de la douleur
laissez moi à vos pieds
répandre mes pleurs et endormir ma peur
Attendrai-je votre amour en vain?
S'unira t-il un jour au mien?
Ô! unique objet de ma pensée
dans la solitude dans la multitude
vous avez pénétré le miroir de mes rêves
qui jamais ne s’achèvent.
SANS TITRE
Un lac pailleté de lumière abrite notre amour
Mon cœur se réjouit de te revoir
au fond de la nuit noire
hors de ma tour d'ivoire
Je te confierai mes peines et mes espoirs
nous contemplerons ces étoiles fidèles
témoins de nos désirs
Je voudrai arracher cette tristesse
qui brûle dans tes yeux.
L'astre des nuits m'enveloppe de sa clarté
et berce mon cœur peiné
Il éclaire un monde endormi
au plus profond de la nuit
abrégeant
le temps d'un rêve
la tristesse et les larmes.
PETITES PHRASES
La douleur martèle son corps tremblant et le désespoir se fond en une symphonie plaintive et monotone que son cœur écoute chaque jour.
Je ne suis qu'une poussière que le vent emporte au large afin d'atteindre l'éternité.
Tes yeux sont un lac ou mon âme se glisse pour sonder la tristesse qui mine ton cœur.
La sagesse se mêle a la raison et lui révèle ce bonheur éphémère et illusoire qui constituait la faiblesse de son âme
Elle est un mirage qui se dilue dans le lointain mais navigue dans ma tête me léguant la cruelle douleur de l'illusion perdue.
Les vagues de l'oubli
ont emporté les secrets du passé
La mer déchaînée
a dévasté ce territoire ancien qui était le mien
Celui du souvenir
Mon cœur se ferme à l'arrivée du vent
voulant arracher de mon âme
ces larmes versées
qui distille ma peine et brûle mes yeux
Les vagues de
l'oubli ont emporté les secrets de ma vie
Le ciel noir embrume ma mémoire
et couvre de ces nuages
ce territoire lointain
voilant les jours anciens de mon existence
Un brouillard a dissout ces vieilles images
dont l'incertaine résurgence
retient mes espérances
Le soleil absent ne peut dissiper de sa lumiére
ce trouble dans ma tête
qui m'effraie et me désole
Cette cruelle absence de souvenir dispose mon âme à souffrir
Mes rêves ne peuvent comblerce vide qui hante ma mémoire
Le présent reste le seul repère
en lequel je puis croire
Qui pourrait me conduire sur le chemin du souvenir?
Exhumer ce passé englouti
sous les. vagues de l'oubli...
SANS TITRE
Une vie de solitude,de peine et d'angoisse
un cœur où l'amour ne trouve pas sa place
un monde cerné de mystère
Les remords certains et le regret d'être sur terre
ralentissent sa marche hésitante
et ce désir de revenir sur ces traces
Mais portée par son destin
l' irréversible temps la tire vers le demain
Ce cheminement pénible et solitaire
à travers ces zones d'ombre et de lumière
blesse ses yeux et lorsque s'agrippe la faiblesse
sous ce voile de tristesse
le désespoir tente de briser la force de son âme
d'éteindre l'invisible flamme
pour la perdre dans l'ombre
Ô!lumière mystique puisse tu brûler encore et encore
éclairer le chemin de ma vie
mon univers intérieur que Dieu a choisi
jusqu'à l'heure dernière
jusqu'à l'ultime prière.
SANS TITRE
Je veux célébrer la douleur
par ces larmes de sang
qui ruissellent a travers le temps
J'ai cherché avec peine mon chemin a travers la nuit
dans ce sommeil profond semblable a celui des morts
mais je ne sais si ma vie entière me suffit
afin de me défaire du remord
Ö! mon Dieu! puissiez vous un jour me pardonner
aucun voile n'est hissé
pour vous soustraire a mes pensées
Ma volonté affaiblit comme sous le coup d'un sort
je m'enlise lentement dans ces sables mouvants
paralysé mais conscient
de l'abandon de mon âme
Quelle est cette force qui se cache sous l'écorce?
l'indifférence dévore mon cœur
drapé de la noirceur du péché
et se nourrit du remous intérieur
de ma conscience ébranlée
Ö! humains! je demeure à vos yeux une énigme
mais le monde ne recèle aucun mystère
pour Celui dont les secrets n'échappent a Sa lumière
Je cherche ici-bas une main secourable
pour exorciser ce mal qui me hante
m'étourdit et m'accompagne dans l'attente
des supplices effroyables de l'enfer insatiable.
PETITES PHRASES
Mon regard se perd dans cet azur profond
qui semble m écraser sous le poids de son indifférence
face à cette impassibilité
lorsque je cherche des réponses à mes souffrances.
J'irai cueillir la fleur du désir pour la laisser fleurir dans mon âme.
Que dire? des émotions nous traversent
nos cœurs se renversent
Raison et sentiment
quel est le plus puissant?
Explorer l’âme par la pensée
et un jour tout oublier
Quelle est cette indifférence
qui vide tes yeux
et s'accroche à toi
Elle te révèle lointaine
Quelles sont ces paroles amères
dont ton cœur a souffert
et que tu gardes en toi.
Un regard ,un sourire
juste un souvenir
graver ton image dans ma tête
avant que la mort ne nous arrête
Je me souviens de ces folles promesses qui agitaient mon cœur
de cette vive allégresse de ces soupirs de bonheur.
SANS TITRE
Quel est ce lien magique qui unit nos cœurs?
Quel est ce sentiment unique qui nous rapproche du bonheur?
Est-ce l'amour qui fait vibrer nos corps
et nous lie encore plus fort?
Est-ce la passion qui enflamme mon cœur de désir
et efface en moi les tristes souvenirs?
Amour et tendresse me sont apparus
douleur et tristesse n’existent plus
Dis moi :est-ce l'amour qui nous rend si fort...
...ce sentiment nous unira jusqu'à la mort...
SANS TITRE
Le soleil a séché tes larmes
la pluie a purifié ton cœur
la sagesse a ennobli ton âme
le savoir a éclairé tes erreurs
Ô! toi vieil homme! inonde moi de ta sagesse
accorde moi tes connaissances
pour déchirer ce voile d'ignorance
brûlant mes yeux ,me noyant peu à peu
Le savoir est un trésor
dont la valeur nous imprègne jusqu'à la mort
Ô! noble âme je m’efforcerai de trouver la lumière
qui m'éloignera des portes de l'enfer.
SANS TITRE
Que de peine dans ce monde
que de peine dans ma vie
que de larmes versées
que de souffrance endurées
te révèle ce Bonheur illusoire
auquel tout homme ose croire
Elles durcissent nos cœurs
et peuvent nous rendre amers...
mais pleure ta souffrance
et apaise ta colère
puisque la vie est éphémère.
Ô ! déesse suprême de mon ciel endormi
vous brillez dans mes songes les plus secrets
parée de vos plus beaux attraits
Votre beauté ranime les cœurs endurcis
Ô ! âme secrète et silencieuse
chargée de vos péchés
vos larmes comme des perles précieuses
coulent et signent vos regrets
Ô ! femme ténébreuse et triste
dans un cercueil d’améthyste
votre cœur en deuil porte ses chaînes
au plus profond de vous même
Quels secrets attisent vos souffrances
quel mystère hante vos silences
Vous colorez mon paysage
où le vent souffle et pousse les nuages
où le vent siffle votre nom
Il résonne à travers l'écho
Il résonne à travers les monts.
Vous me laissez comme héritage
cette pâle tristesse qui assassine votre âme
Quel châtiment infligez vous à ce cœur amoureux?
Vous désirez avec passion
mais écoutez le chant de la raison
Ô ! adonnez vous à ces instants délicieux
que l'on savoure en fermant les yeux
Laissez mes bras vous étreindre
Votre flamme ne peut s'éteindre
Laissez moi vider ce cœur à l'encre de ma plume!
La raison s'adonne à la sagesse
mais le cœur a ses faiblesses
que l'amour ne peut ignorer
Vous me donnez mille raisons
pour à mes yeux vous dérober
noyer ce sentiment qui allume notre imagination
Pourquoi renier la tendre affection
qui anime votre être
Pourquoi grandir sans amour
et vouloir disparaître
L'amour serait il en exil
dans ce cœur si fragile?
SANS TITRE
À la lueur d'une aube nouvelle
le regard rivé sur la mort
un souffle glacial a frôlé mon corps
et a frappé mon cœur mortel
Immobile et sans vie
fantôme de la nuit
happé par ce gouffre amer
sans espoir de retour
ton âme solitaire
dans le puits de l'enfer
est tombé pour toujours
Où a t-elle trouvé la lumière
qui a exaucé tes prières
et porté ton âme loin d'ici
vers ce céleste paradis
Les vapeurs d'opium enivrent
la mal qui me désespère
et m’abîme dans l'ivresse
de l'oubli éphémère
Prés de ton vaste tombeau
demeurera à ton nom
une urne emplit de larmes
qui embaumera ton âme
dans cette éternité profonde
Ô ! spectre de la nuit!
maître de l'esprit
brouillant mes rêves plein de soleil
et pressant ainsi mon réveil
Ton âme dans les cieux
scintille comme une étoile
et soudain s'évanouit sur la toile
à l'appel de Dieu
la Mort lui a fermé les yeux à l'aube
d'un matin neigeux.
SANS TITRE
J'aimerais pénétrer le fond de ton cœur et me perdre dans ces ténèbres
J'aimerais suffoquer sous tes baisers les plus doux et les plus tendres
J'aimerais m'ouvrir à toi pour que tu comprennes mes lointaines souffrances
J'aimerais te prendre par la main et te conduire sur le chemin de ma vie
Te plonger dans l'univers de mon corps meurtri
J'aimerai sentir une dernière fois ta peau contre la mienne et mourir dans tes bras enlacée..
SANS TITRE
Ta force est dans ta tristesse
La lune éclaire le monde
Tes yeux brillent et réflechissent sa lumiére
Mes pensées s'envolent vers toi
Tes paroles et tes silences m'accompagnent
La porte de nos angoisses s'ouvre sur le monde
Les larmes du ciel étoilé tombent à tes pieds
Ô ! toi le poète aux tristes pensées
SANS TITRE
Dans le sillon de mes pensées
circulent des idées bizarres
attrapées sur le chemin du hasard
Dans le sombre de mes nuits noires
des songes éveillent mon inconscient
par des accents obsédants et aigus
qui me renvoient mon vécu
mon chemin … je le suis, au plus profond de la nuit
ce sentier sinueux et long
menant à cette fosse
où l'on jette nos souvenirs aux oubliettes
Tel est pris qui croyait prendre
lorsqu'on se fait surprendre
des rêves peuplés d'images
de phrases incohérentes
Le sens caché d'une souffrance apparente
projeté dans cet espace lugubre
où le réveil est ma seule issue
Rêves ou cauchemar
au plus profond de la nuit noire.
SANS TITRE Mon corps souffre mais il ne sent plus la douleur Elle s'est perdue dans mon regard Joie et peine se confondent et m'apportent un regain d'espoir Aimer la vie pour ce qu'elle offre songer à ce monde ou l'éternité est maître Ce royaume qui nous attend sans nous laisser le choix Il ne nous appartient pas Joie et douleur présentes dans mon cœur sentiments extrêmes dessinant le sourire et les larmes Je voudrai retrouver le temps de l'insouciance qui marquait ma jeunesse mais la mort suit ma trace Cette ombre mortelle qui me guette ne pouvant oublier qu"elle doit m'emporter Je sais un jour je la rencontrerai.
EXTRAITS DE POÈMES
Je connais un endroit désert
où se réfugient les cœurs solitaires
et d'où résonne l'écho
de ces cœurs tristes et profonds
Je connais un endroit lointain
renfermant tous les chagrins
et d'où s'envolent ces paroles solennelles
de ces humains tristes et mortels
Pourquoi la vie est-elle si cruelle
puisque nous ne sommes pas éternels?
...................................................................................................
Le temps œuvrera à cicatriser tes blessures
a porter ton regard au delà des souvenirs
.................................................................................................
Tu as ignoré les douleurs d'une âme
versées dans le passé
Tu as fui loin de ma vie et la brise a balayé
l'espoir de cet amour
Il s'est échoué un jour il y a longtemps...
Nos destins ne s'étaient croisés
pour ne s'enlacer qu'un instant.
o!âme triste et tourmentée
n'ayant pu goûter au philtre d'amour
et à l’élixir du bonheur
o!âme errante les yeux rivés vers ce ciel gris et sombre
les traces de tes pas sur le sable
s’effacent au gré du vent
qui te suit sans bruit
et t'accompagne dans ce monde de tristesse
ou l’allégresse n'a jamais prit place
tu as longtemps cherché ce pays d'or et de lumière
qui donne à tout être l'envie d'exister
mais le destin t'a mené plus loin
sur ce sentier ou ne luit aucun espoir
et ou ne brille aucune victoire
les âmes blessées se croisent au pays des ombres
et se fixent l'espace d'une seconde
les anges veillent mais ne peuvent vous libérer de ces flammes
de ce cercle de feu,gardien de votre propre souffrance
vous plongeant dans un désespoir sans fond
o!êtres happées par le vide
vos cœurs sont usés par l'attente
l'attente d'une renaissance certaine
espérée non lointaine
pour enfin entamer le voyage
vers un ailleurs où vos âmes
savoureront un bonheur éternel.
SANS TITRE
Ces larmes incolores
déversent à nouveau leur souffrance
la tristesse subsiste dans ses yeux
et les cerne de toute part
La fraîcheur de la nuit
cristallise ses pleurs
baignant son visage des douleurs
intérieures et profondes de l’âme
Le parfum des roses
l'embaume dans le silence
dans ce noir étrange
parsemé de lumières blanches
que le ciel allume chaque nuit
au dessus de nos têtes
Des rayons de lune inondent
sa chambre d'une lueur divine
qui lénifie ses maux
Mais ce que ses yeux préfèrent
c'est ce voile empli de bleu
ce voile changeant qui à l'infini s'étend
La nuit offre des trésors
que nos yeux éblouis
voient lentement pâlir
au gré de l'aube
Le jour parait et pourtant
des larmes d'argent mouillent
à nouveau son regard doux et triste.
SANS TITRE
Ô! noble sagesse
triste existence
le déclin de la nuit ramène l’espérance
mais la tristesse surgit et me suit sans relâche
me défend d"espérer ce printemps qui ne viendra jamais
Ô! morte saison
accompagnant ma douleur
les feuilles s'écrasent sur le sentier
et semblent mourir sous mes pas
La lumière blafarde de ce morne paysage
attriste les yeux ternes de ce regard éteint
L'hiver s'est installé ,dans mon corps à jamais
me dérobant le seul trésor
l'espoir qui abritait mon cœur
Ô! blanche saison!
les arbres dénudés dans le vent glacé
regardent ma solitude
et le craquement de leurs branches
me rappelle ce cœur brisé
étreint de sinistres pensées
Ô! belle saison!
ton renouveau console le monde
mais ton éclat me laisse indifférent
impassible à l'amour!
impassible pour toujours!
Ô! mélancolie ,tes murmures me tourmentent
tes appels me hantent
mais cela t 'indiffère
comment pourrai je te dire ce qu’ardemment
mon cœur désire
Les yeux levés vers le ciel
je me résigne à te suivre
vide d'espoir pour ne plus y croire.
SANS TITRE
Si je pouvais vivre ou mes rêves me portent
sous ce ciel solitaire
retenant de son poids
ce monde éphémère
qui n'existe que pour moi
Si la porte sur mes rêves pouvait se refermer
et me garder à jamais prisonnière
de ce paradis imaginaire
que Dieu ne peut offrir sur la terre
Mon âme aspire à trouver la clef de ce paradis
que mon esprit recrée l'espace d'une nuit
Si je pouvais me perdre dans ce rêve d'enfant
ce rêve de toujours ,ce songe charmant
où de nouvelles espérances apparaissent
et comblent le vide d'un cœur desséché par la vie
La nuit m 'apporte le sommeil
et le répit d' une réalité quotidienne
renaissant avec le matin
….Alors mes rêves s'enfuient avec le jour
me livrant à la tristesse du réveil
à la grisaille du ciel reflétant ma douleur
Si je pouvais toucher ce monde irréel
ou se défait ma peine
dans ce regard flétri
où se mire les douleurs d'une vie
jaillirait l'étincelle du bonheur
et les feux d'un soleil dont la chaleur
réchaufferait mon cœur.
SANS TITRE
La passion déploie dans mon cœur
Mes nuits enflammées par ces belles chimères
à mesurer l'amour qu'elle m'inspire
Nul rempart ne pourrait résister
à la force de cet impalpable marée
Une sève nouvelle a éveillé l’être que je suis
fidèle au serment échappé de mes lèvres fiévreuses
Je ne voudrait trouver en elle aucune trace
Un désert intérieur avait ensevelit mon cœur
asséché par cette terre aride
J'ai cueilli avec douceur cette rose précieuse
l’être humain endormi.
POÈME INACHEVÉ
Tu engages ta vie
Voilà pourquoi ça te fait si peur
Des sermons et des serments
Ces paroles divines comme un vent léger
Quel est ce sentiment qui se terre
d’être liée à cet être cher
SANS TITRE
au poète qui n'aurait jamais du naître
au lâche suppliant les cieux de ses traîtres yeux
à celui qui embellit l'apparence
à ce cœur où se tapit l'indifférence
à ce pantin soumis et triste
à cet artiste séduit par le suicide
à l’Errant que les ténèbres entourent
à l'égaré implorant le Divin amour
à l'humain en proie au doute,aux pensées ennemies
à l'humain replié dans sa mélancolie
à l'artiste dont l 'envie s'essouffle
à l 'enfant qui aurait voulu naître et mourir
Satan contemple à loisir
care cari buongiorno,
il mese di agosto lo chiudiamo in bellezza con due appuntamenti.
Venerdì 28 Suono Oltremare - performance di Marco Vecchio - qui potrete vedere una piccola anticipazione: https://www.facebook.com/legambiente.paestum/videos/o.453425878193014/514133915416183/?type=2&theater
Sabato 29 incontreremo Francesco Cirillo autore del libro Calabria ti Odio - introduce Alfonso Natella-
Il libro racconta 50 storie in cui si affronta i drammatici temi che caratterizzano l’attuale situazione calabrese, storie di “amore-odio”. Francesco Cirillo ci racconta diverse storie contrastanti fra di loro e ci parla di inquinamenti, di speculazioni edilizie, di opere abbandonate, di traffici illeciti.
vi aspettiamo
grazie per l'attenzione
un abbraccio
legambiente people paestum :)
« Pourquoi y a-t-il de l'art plutôt que rien ? » se demande le critique d'art français Raphaël Cuir, reprenant la question de Leibnitz : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Aux vues des redéfinitions permanentes qui sont faites de l'homme par la science, la technique, la philosophie, la religion ou autre, ne pensons plus l'être humain comme un être fini, une substance, qui n'aurait comme devenir que la dégradation, le dépérissement et la mort, et qui aurait par principe une essence, mais plutôt comme un être s'auto-structurant, en perpétuelle évolution. Des artistes et des philosophes ont défini l'homme de cette manière:
« Je est l'autogenèse de minute en minute, de moment à moment », écrit Henri Michaux. Pour le sculpteur vendéen Marcel Marionneau, « l'homme s'auto-crée à la fois dans la temporalité et l'intemporalité ». Le philosophe Gilbert Simondon appelle cela l'individuation, dont le principe permet d'appréhender la réalité humaine dans sa complexité.
L'ingénieur-philosophe Nicolas Salzmann, qui a passé un DEA sur la pensée systémique de Simondon, sous la direction de Bernard Stiegler, a décrit ce principe d'individuation au début de son mémoire. Je vous en livre ici l'extrait :
« Pour Simondon, « il faut opérer un retournement dans la recherche du principe d'individuation, en considérant comme primordiale l'opération d'individuation à partir de laquelle l'individu vient à exister et dont il reflète le déroulement, le régime, et enfin les modalités dans ses caractères ». Il faut supposer pour cela que "l'individuation ne produit pas seulement l'individu", mais le couple individu-milieu. Ce couple est issu d'une réalité préindividuelle qui n'est pas principe de l'individu futur, mais qui recèle des potentiels. L'individuation est l'apparition de phases dans cette réalité préindividuelle, résolution des incompatibilités premières. L'individuation est donc source de l'individu, et non plus seulement mise en œuvre d'un "programme". Puisque l'individuation est le lieu d'une invention, il faut « essayer de connaître l'individu à travers l'individuation plutôt que l'individuation à partir de l'individu ». Cette façon de considérer l'individu revient à considérer que l'individu n'est pas achevé, qu'il est relatif: il ne contient pas tout l'être. L'individu n'est pas l'être. Accorder un rôle privilégié à l'individuation, c'est aussi considérer de manière nouvelle le devenir de l'individu. Le devenir n'est plus altération d'un être achevé, mais il est le mode même de l'être. Nous verrons plus tard que la philosophie simondonienne critique l'opposition de l'être et du devenir, et permet de penser leur composition. Donner une telle importance au devenir, considérer que l'individu est en perpétuel devenir, c'est risquer de nier l'être, ou de le reléguer à des extrêmes abstraits et jamais atteints par l'individu. Ce retournement serait inévitable dans une doctrine où l'on ne disposerait que de la notion de stabilité complète: Simondon, lui, utilise une notion issue de la physique, qui est la métastabilité. L'équilibre stable correspond au plus bas niveau d'énergie potentielle, et exclut donc le devenir. L'équilibre métastable est une stabilité relative, comportant encore du potentiel; c'est un équilibre entre deux transformations, ou encore un "moment" d'être dans un enchaînement de devenirs. Ainsi, devenir et être peuvent se succéder, composer l'individu, qui est en constante individuation. Le véritable individu voit sa genèse perpétuée: il est toujours s'individuant. Nous verrons que cette théorie s'appuie sur une autre notion de la physique qui est la théorie des quanta. Ces considérations amènent Simondon à redéfinir la notion de relation: il ne s'agit plus d'un rapport entre deux termes qui seraient déjà des individus, mais d'un "aspect de la résonance interne d'un système d'individuation": les termes s'individuent, et leurs individuations sont corrélatives. Leur relation n'est donc pas communication de réalités établies, mais individuation réciproque, en tant que formant un système. »
A partir de cette description de l'individuation, nous devrions étudier l'homme et la réalité humaine en termes de relations, c'est-à-dire en modes d'être au monde, et non plus simplement sous formes d'objets ou comme sujet pur. Simondon a étudié, dans la troisième partie de son ouvrage sur les objets techniques, les différents modes d'être au monde, les différentes phases que l'homme aurait vécu depuis ses origines jusqu'à nos jours. Voilà ce qu'il nous en dit :
« Par phase, nous entendons non pas moment temporel remplacé par un autre, mais aspect résultant d'un dédoublement d'être et s'opposant à un autre aspect ; ce sens du mot phase s'inspire de celui que prend en physique la notion de rapport de phase ; on ne conçoit une phase que par rapport à une autre ou à plusieurs autres phases ; il y a dans un système de phases un rapport d'équilibre et de tensions réciproques ; c'est le système actuel de toutes les phases prises ensemble qui est la réalité complète ... »
« C'est à un univers éprouvé comme milieu que l'homme se trouve lié. L'apparition de l'objet ne se fait que par l'isolement et la fragmentation de la médiation entre l'homme et le monde ; et, selon le principe posé, cette objectivation d'une médiation doit avoir pour corrélatif, par rapport au centre neutre primitif, la subjectivation d'une médiation ; la médiation entre l'homme et le monde s'objective en objet technique comme elle se subjective en médiateur religieux ; mais cette objectivation et subjectivation opposée et complémentaires sont précédées par une première étape de la relation au monde, l'étape magique, dans laquelle la médiation n'est encore ni subjectivée ni objectivée, ni fragmentée ni universalisée, et n'est que la plus simple et la plus fondamentale des structurations du milieu d'un vivant : la naissance d'un réseau de points privilégiés d'échanges entre l'être et le milieu.
L'univers magique est déjà structuré, mais selon un mode antérieur à la ségrégation de l'objet et du sujet ; ce mode primitif de structuration est celui qui distingue figure et fond, en marquant des points-clés dans l'univers. Si l'univers était dépourvu de toute structure, la relation entre le vivant et son milieu pourrait s'effectuer dans un temps continu et un espace continu, sans moment ni lieu privilégié. En fait, précédant la ségrégation des unités, s'institue une réticulation de l'espace et du temps qui met en exergue des lieux et des moments privilégiés, comme si tout le pouvoir d'agir de l'homme et toute la capacité du monde d'influencer l'homme se concentraient en ces lieux et en ces moments. Ces lieux et ces moments détiennent, concentrent, et expriment les forces contenues dans le fond de réalité qui les supporte. Ces points et ces moments ne sont pas des réalités séparées ; ils tirent leur force du fond qu'ils dominent ; mais ils localisent et focalisent l'attitude du vivant vis-à-vis de son milieu. »
« Nous supposons que la technicité résulte d'un déphasage d'un mode unique, central et originel d'être au monde, le mode magique ; la phase qui équilibre la technicité est le mode d'être religieux. Au point neutre, entre technique et religion, apparaît au moment du dédoublement de l'unité magique primitive la pensée esthétique : elle n'est pas une phase, mais un rappel permanent de la rupture de l'unité du mode d'être magique, et une recherche d'unité future. Chaque phase se dédouble à son tour en mode théorique et en mode pratique ; il y a ainsi un mode pratique des techniques et un mode pratique de la religion, ainsi qu'un mode théorique des techniques et un mode théorique de la religion.
De même que la distance entre techniques et religion fait naître la pensée esthétique, de même, la distance entre les deux modes théoriques (celui qui est technique et celui qui est religieux) fait naître le savoir scientifique, médiation entre techniques et religion. La distance entre le mode pratique technique et le mode pratique religieux fait naître la pensée éthique. La pensée esthétique est donc une médiation entre les techniques et la religion plus primitive que la science et l'étique, car la naissance de la science et de l'éthique nécessite un dédoublement antérieur, au sein des techniques et de la religion, entre le mode théorique et le mode pratique. De cela résulte le fait que la pensée esthétique est bien réellement située au point neutre, prolongeant l'existence de la magie, alors que la science d'une part et l'éthique d'autre part s'opposent par rapport au point neutre, puisqu'il y a entre elles la même distance qu'entre le mode théorique et le mode pratique dans les techniques et dans la religion. »
Simondon décrit les différents types de relations que l'homme aurait entretenu avec le monde depuis ses origines jusqu'à notre réalité actuelle. Mais qu'en est-il de notre devenir ? Est-ce que l'humanité est vouée à vivre des déphasages continuels ou tend-elle vers un mode d'être au monde "absolu", c'est-à-dire un mode d'être à travers lequel le « véritable individu voit sa genèse perpétuée » ? Simondon précise dans le texte ci-dessus que « si l'univers était dépourvu de toute structure, la relation entre le vivant et son milieu pourrait s'effectuer dans un temps continu et un espace continu, sans moment ni lieu privilégié ». Voilà ce qui pourrait être la description d'un mode d'être devenir de l'humanité, que je nomme le "mode continu" : un homme vivant en relation avec un monde non structuré, dans un temps continu et dans un espace continu, c'est-à-dire vivant dans une certaine atemporalité. Mais pour comprendre ce "mode d'être continu", il faut approfondir le mode qui s'en rapproche le plus : le mode magique. En quoi consiste pour le psychisme humain la structuration en un réseau de points-clés de cet univers magique ? Le préhistorien et ethnologue André Leroi-Gourhan écrit dans son ouvrage sur les religions de la préhistoire que « l'homme, depuis ses premières formes jusqu'à la nôtre, a inauguré et développé la réflexion, c'est-à-dire l'aptitude à traduire par des symboles la réalité matérielle du monde qui l'entourait ». Les points-clés de cet univers magique décrits par Simondon devaient être pour l'homme une première forme de symbolisme. Nous pouvons dès lors préciser qu'un "mode d'être continu" sans points-clés serait un mode d'être non symbolique.
Vivre un mode d'être non symbolique impliquerait un grand bouleversement dans notre manière de vivre et de percevoir le monde et les autres. En effet, le symbole est le fondement de la conscience claire, représentative, et est ce par quoi, principalement, l'homme communique et construit son savoir. Cependant, cette conscience n'est pas le centre de l'être, elle serait même secondaire. Simondon nous explique que le centre de l'individualité est une couche relationnelle constituée par l'affectivité et l'émotivité : le subconscient. L'affectivo-émotivité peut se caractériser comme un positionnement de l'individu entre le plaisir et la douleur d'une part, et la tristesse et la joie d'autre part. Ce positionnement met en branle les capacités d'action du sujet, qui se situent dans la couche inconsciente du psychisme. Simondon nous dit également que les instances affectivo-émotives sont à la base d'une forme de communication : la communication intersubjective, qui est une communication des subconsciences. Cette communication des subconsciences peut s'apparenter à une résonance interne à l'intérieur de chacun des sujets communicants. C'est ce que nous vivons, par exemple, quand nous tombons amoureux ; les mots sont alors très souvent superflus et secondaires. Vivre sans notre conscience représentative serait alors vivre sans ce qui nous permet de structurer notre relation avec le monde. Ce serait donc vivre dans un temps et un espace continu, au moyen de notre subconscience, grâce à la communication intersubjective.
Ce "mode d'être continu" non symbolique est un des devenirs possibles de l'humanité, car il reposerait sur une nouvelle unité du couple homme-monde et ferait de la relation de chaque homme avec l'univers une totalité. C'est précisément le rôle de l'art, d'une façon artificielle et localisée, que d'essayer de représenter ce "mode continu", ainsi que tout autre mode d'être devenir de l'homme. L'art peut en effet être considéré comme un analogue, incomplet puisqu'il laisse subsister le déphasage entre techniques et religion, des modes d'être devenir de l'humanité. L'art ne peut et ne doit donc plus être le symbole d'un mode d'être passé, une "nostalgie des origines" pour reprendre un titre d'Eliade. Quel serait en effet l'intérêt de revivre le mode d'être magique, tel des paléolithiques, à part peut-être désirer se rapprocher de l'origine de l'homme pour pouvoir repartir de zéro et choisir une nouvelle voie ?
Beaucoup d'artistes et de courants artistiques ont désiré et tenté ce retour aux sources, cherchant volontairement ou non à recréer un rappel de l'univers magique. André Leroi-Gourhan, en 1964 dans son ouvrage Le geste et la parole, décrit et analyse la tentative des Surréalistes.
Voilà ce qu'il écrit :
« Le réalisme a parcouru dans les civilisations méditerranéennes la longue trajectoire qui l'a conduit jusqu'à Puvis de Chavannes et aux bandes dessinées. Parallèlement, l'art abstrait a fait une longue carrière dans le symbolisme des signes religieux et astrologiques ou dans le blason pour se détacher de son sens et subir une transposition dans un art où la schématisation des formes tente de suggérer un sens hors des sentiers de la vérité optique. Au-delà, il n'y a apparemment rien, sinon le rejet de toute figuration. Le surréalisme a procédé par une formule où l'assemblage d'éléments normalement réalistes conduit à la négation du réalisme dans l'assemblage général. Abstraction faite du refus de signification d'une partie des œuvres, cette formule est relativement proche de celle du Paléolithique. Elle l'est en ceci que le sens réside dans des éléments-cléfs, composés dans un espace ultra-dimensionnel mais privés de syntaxe. Il est évident que la coïncidence du surréalisme et de la passion pour les arts primitifs n'est pas un phénomène fortuit, la recherche d'une issue dans un retour au fond des temps coïncide avec le rejet de tout le morceau de trajectoire qui correspond à l'élaboration de la symétrie, de la perspective, de l'ordonnance narrative des valeurs. La différence toutefois entre le commencement et la fin, c'est que les paléolithiques innovaient alors que les surréalistes ont tenté de rénover, c'est-à-dire de construire de l'inconstruit avec les débris des matériaux vieillis. Un vrai commencement exigerait que l'humanité oublie l'art (planétarisé maintenant) des cultures méditerranéennes, renonce à comprendre la Grèce antique et l'Italie du Moyen Age, les Flamands, les modernes, toute peinture qui soit même le contre-pied de la tradition, comme toute musique inspirée par la maturation des siècles. La mémoire sociale est présente, sa raison d'être dépasse l'esthétique mais l'englobe et loin de rejeter le passé les cultures actuelles encouragent la compréhension de tous les arts, depuis le préhistorique jusqu'à celui des Araucans. La surrection d'arts qui traceraient une route vierge est un problème important puisque le tonus humain est lié à la création de rythmes ascendants. La perte de la découverte manuelle, de la rencontre personnelle de l'homme et de la matière au niveau artisanal a coupé l'une des issues de l'innovation esthétique individuelle. Dans un autre sens, la vulgarisation artistique fait vivre passivement les masses sur le fonds planétaire, mais il en est de l'art comme de l'aventure, les peintres chinois et les sculptures mayas se ratatineront comme les cow-boys et les zoulous, parce qu'il faut un minimum de participation pour sentir. Le problème de la ration d'art personnel est aussi important pour l'avenir de l'homo sapiens que celui de sa dégradation motrice.
Le besoin d'une issue créatrice s'exprime déjà dans les recherches du non-figuratif et de la musique concrète. S'il est apparemment impossible de se libérer du poids de six mille ans d'art civilisé, l'issue ne peut être que dans un contre-pied rigoureux, comparable à celui de l'ascète qui nie le temps en refusant le sommeil et l'ordre social en vivant nu au désert. Le contre-art, c'est le refus successif du réalisme, de la forme, de toute trace de figuration, pour ne conserver que le fond élémentaire du rythme et des oppositions de valeur. A l'extrême, c'est le refus même du rythme dans le tableau blanc ou bleu, ou le refus de la main dans la peinture au mousquet ».
Pour Leroi-Gourhan, c'est par et à travers l'art que l'avenir de l'homo sapiens se joue et doit être inventé, et pour illustrer cette recherche actuelle d'un mode d'être devenir de l'homme, il cite celles du non-figuratif et de la musique concrète. J'inscris pleinement mon travail artistique dans la droite ligne de ces recherches du non-figuratif et plus particulièrement dans celles de Vasarely , tout en précisant qu'une œuvre d'art non symbolique n'implique pas forcément l'abandon du symbole dans le processus de création, l'artiste et ses créations étant indépendants l'un de l'autre tout en restant insérés dans la réalité humaine. Je regrette toutefois que Vasarely et les recherches de l'art cinétique, résolument tournés vers l'avenir, furent vite oubliés au profit d'un art contemporain structurellement en crise parce que ne sachant pas vers quel côté se tourner.
Le contre-« art », c'est le refus de l' « art » comme transposition symbolique de la réalité. C'est un contre-pied rigoureux au choix qu'a fait l'homme de considérer l' « art », dès son origine, comme un ensemble de symboles organisés.
L'art n'est pas une symbolique, mais relève de l'invention, de l'autocréation de l'homme. L'art est la création, contrairement au symbole qui n'est que la réactivation d'un fragment de réalité antérieure, d'une nouvelle réalité, complète, plus vaste que celle qui lui a donné naissance.
Le contre-« art » implique la création d'une œuvre, non pas faite mais se faisant, libre de toute trace symbolique de figuration réaliste ou abstraite. La genèse de la forme de l'œuvre consiste en une organisation complète, et à ce titre absolue, des formes implicites portées par une matière. L'œuvre reste malgré tout singulière, c'est-à-dire particulière et unique, artificielle et localisée, produite à un certain moment. Elle-même réalité, l'œuvre configure son propre espace, temporellement - espace dans lequel se produisent des phénomènes, sources d'effets qui vivent et se multiplient dans l'œuvre.
Cependant, et même s'il n'est pas présent dans l'œuvre, le symbole aide l'artiste à créer, à inventer, et par là-même, à s'autocréer. Il constitue la phase préparatoire de l'œuvre. Le symbole est un fragment de réalité antérieure, qui, par nature, tend à l'unité, c'est-à-dire à la reconstruction et à la réactivation de cette même réalité passée. Pour ce faire, le symbole provoque en l'homme une place d'imaginaire, lui laissant ainsi la liberté d'inventer et de créer.
Ce manifeste ne dénigre ni l'art ni le symbole, mais il dénonce simplement l'usage que nos sociétés en font et la place qu'elles leur réservent. Le symbole n'est pas l'art et l'art n'est pas une symbolique ; ils sont deux phases distinctes d'un même phénomène : l'homme qui s'autocrée.
Par ce manifeste écrit par David Gatier le 1er Mai 2011, le courant artistique du contre- « art » vient de naître. Il rassemble aujourd'hui les artistes suivants : David Gatier (peintre) et Marcel Marionneau (sculpteur). Que tous ceux qui se reconnaissent dans ce mouvement, n'hésitent pas à nous rejoindre.
La Couleur n'est pas une chose, ni le terme d'une relation ; elle est la relation créant ses termes. Elle est Mouvement, Lumière, et plus précisément, un niveau de densité de la Lumière (le Volume étant lui aussi un niveau de densité de la Lumière, mais plus élevé que celui de la Couleur, la Lumière devenant alors corpuscules par inertie). C'est cette densité de Lumière qui est théoriquement calculable. Le travail de l'artiste est donc de donner à voir, par sa volonté propre, la mobilité de la Lumière, c'est-à-dire des différences de densité de la Lumière, au moyen de la Couleur, du Volume, etc..
La couleur est de la matière-lumière, c'est-à-dire un mouvement et donc de l'énergie. La couleur, par ce côté énergétique, peut s'apparenter à un rayonnement thermique, qui fait varier la pression des milieux qu'elle traverse. Ces variations de pression provoquent l'apparition d'ondes sonores, dépendant principalement de la densité d'énergie lumineuse de la couleur à l'origine de ces ondes. Le problème vient du fait que ces sons liés à la couleur sont dans leur grande majorité inaudibles pour l'oreille humaine. Un des seuls exemples naturels de son audible provoqué par la couleur est l'orage avec la foudre et le tonnerre.
Le volume et la « matière » (Ne seraient-ils pas eux aussi de la matière-lumière mais avec une inertie plus forte que celle de la couleur ?), s'apparentant également à une onde, seraient sources de variations de pression du milieu qui les entoure, et donc d'ondes sonores. Le problème étant, comme pour la couleur, l'inaudibilité de ces sons pour l'oreille humaine.
Pour que l'homme puisse percevoir complètement une peinture ou une sculpture, c'est-à-dire une organisation de couleurs ou un volume, et par là s'autocréer, il faudrait rendre audible les sons provoqués par ces couleurs et ce volume. N'ayant pas en ma possession de capteur capable de mesurer les variations de pressions induites par des couleurs ou une matière, j'ai commencé à mettre au point intuitivement un système de corrélation entre la couleur et le son associé. Dans ce système, l'énergie d'une couleur (forte pour le bleu et plus faible pour le rouge) serait associée à un niveau particulier d'intensité (de volume) sonore (forte pour le bleu et plus faible pour le rouge), et la densité de la couleur, c'est-à-dire sa densité d'énergie lumineuse, serait liée à une fréquence sonore, à une hauteur tonale particulière (aiguë pour une forte densité et plus grave pour une plus faible densité de couleur). Pour ce qui est de la spatialité des couleurs, de leur mouvement dans un espace, il est possible de la rendre par un retard dans l'apparition du son par rapport à la couleur qui l'a provoqué, comme c'est le cas quand nous voyons un éclair au loin pendant un orage et que nous entendons le tonnerre avec un retard de quelques secondes.
La transposition de ces sons dans le spectre audible par l'homme est artificielle et personnelle - l'artiste n'est pas un scientifique - , mais tend quand même à se rapprocher le plus possible, par des rapports logiques entre les intensités et les fréquences sonores et les couleurs ou les volumes, des véritables rapports naturels entre la couleur ou la matière et les sons.
SANG D’ENCRE
… Des milliers d’yeux sans âge brillants d’en haut guettent la table d’écriture
Cernés de sang noir d’encre
De celle qui coule là sur la plaine si blanche et si rectangulaire
Friche sans sillons
Tant de témoins de tant de tentatives et de tâtonnements
-toujours tu te sens si près du trait parfait-
Ce noir au sens d’espoir ce soir au sang sincère
L’outil qui fier te prolonge erre outrepasse ta volonté si lasse
De devoir rendre des contes
Puis les figures naissent éprouvées par les projecteurs stellaires
Trouvent essence or que les sangs gagnent la terre
Et que tu ne peux agir tant inéluctable est l’hémorragie
Ce sang de vie inversée
Qui étouffe les forêts masque les maisons rit des rivières et des pâturages !
Te rebutent les brumes si proches et pourtant si douces
Protectrices alliées
Devinées par l’oreillard oraculaire
Membrane ailée dehors inquiétant l’air
Des milliers d’yeux toujours pour toi qui guettent
Cyniques et métalliques
Ecris
Jette tes cris de sang
Sans la rejoindre poursuis ton œuvre
Lié à la nuit de ce sang similaire
(… les mots-rages y coulent alors à flot !)
(JHM, 22.08.10)
L’Etre métronome te dicte ta conduite,
Pas d’issue dans la fuite.
L’Homme est sans lendemain
S’il ne vit pas dans le Soudain….
(2007)
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Le sommeil me ment
La brume voudrait m'embrasser
-Le géant à force de météore-
Somnolence séminale, au seuil des deux mondes
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A la Fin...
Fin redoutée effroi des Séraphins
Effraies offertes aux nuits sans fin
Rituels éternels fixés aux façades des coutumes ancestrales
Crimes sans compassion sous la lueur spectrale
Du disque complice à l'animale faim
Muraille dérisoire des superstitions
Cruauté de la déréliction
Fin désirée retour aux sources à l'origine
Lever le voile sur ce qu'on imagine
Cueillir le fruit à l'arbre séphirothique
Ou pour l'Heure calcul mathématique
Fin retardée vils expédients
De tous plaisirs se faire mendiant
Fin de Tout quand Tout s'esclaffe
Feindre la dérision jusqu'à la F...
(15,16/10/07)
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…Au cœur de la langue, la langue du cœur…
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Avide de dérives le sans-vie vidé envie les cent vies…
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Derniers mots de silence
Dans le vacarme des muets...
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